Aménagement de l’esplanade, de la citerne et de la terrasse

L’ESPLANADE ET SA CALADE

L’objectif était de rendre horizontal le sol entre la chapelle au nord et la brèche des moines au sud. Il fallut pour cela remblayer le fond du vallon avec les 250 m3 de roches provenant de l’abattage de la falaise, afin de réaliser l’esplanade de plain-pied avec le monastère.

La facture des travaux de 1663 nous indique la date précise de sa réalisation.

Pour retenir ce remblai, il fallut édifier un mur de soutènement sur toute la largeur de l’esplanade.

L’esplanade fut recouverte d’une calade qui fut très endommagée avec le temps.


L’ESCALIER VERS LA CHAPELLE VENTURE

A partir du moment où fut construite l’esplanade, il fallut y installer un escalier partant de son niveau pour arriver au niveau de la chapelle Venture, situé 3 mètres et demi plus bas. Cet escalier, protégé par un mur, est visible sur tous les tableaux de l’époque.

Les premières marches de l'escalier, dégagées lors de fouilles en 2007

Les premières marches de l’escalier, dégagées lors de fouilles en 2007

Les fouilles menées en 2007 et 2008  permirent de mettre au jour les vestiges de cet escalier qui avait disparu sous les remblais.

Seules les deux dernières marches de cet escalier étaient encore visibles dans les années 2000, au niveau de la chapelle Venture, dans la fosse.

Les deux dernière marches, avant 2007

Les deux dernière marches, avant 2007

En 2008, lors des fouilles, l'escalier est dégagé

En 2008, lors des fouilles, l’escalier est dégagé


LA CITERNE ET LES CANALISATIONS
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Une citerne récupérant les eaux de pluie en provenance de la chapelle et du ” monastère ” a été construite devant le futur monastère, au milieu de l’esplanade (9 mètres de profondeur et 3 mètres de diamètre !). Elle a été partiellement creusée dans le rocher en utilisant la barre à mine et l’explosif. Le reste fut monté en pierres de taille.

Les quittances du 1er et du 8 juillet 1662 nous indiquent la date de terminaison de la construction de la citerne, pour un coût de 970 Livres.

Les tableaux de l’époque montrent la vasque importante qui y avait été installée.

Sa superbe coupole est taillée comme celle de la chapelle des Oblats à Aix.

Un regard en pierre taillée recevant les eaux de pluie du toit de la chapelle a été découvert au pied des marches, près du logis du prieur. Un premier caniveau également en pierre taillée, 60 cm plus bas, emmène l’eau vers la citerne, tandis qu’un deuxième caniveau, au ras de la calade, emportait l’eau de surface vers l’escalier à l’autre extrémité de l’esplanade.

Nous voyons là le conduit en parfait état qui débouche dans la citerne. Un même regard recevait les eaux du monastère pour les diriger vers la citerne.

Lors de la fouille de l’escalier, un caniveau a été découvert sous les marches de l’escalier. Ce conduit recueillait les eaux de surface de l’esplanade…. pour les conduire jusqu’au niveau de la chapelle Venture, puis, sûrement, jusqu’au jardin des moines pour en irriguer les plantations.

nous constatons que, par leur ingéniosité, les moines ont mis en place un système de récupération de l’eau, rendant les conditions de vie beaucoup plus agréables.

Nous pouvons témoigner que le système de récupération est très efficace, car la citerne n’a jamais été vide, malgré l’utilisation régulière que nous en faisons.

LA TERRASSE AU DESSUS DE L’AVEN

Cette terrasse est décrite dans plusieurs textes d’époque dont celui de Roux Alphérand.

Pour assurer l’étanchéité de la terrasse, au dessus de la fosse et de la grotte, les moines avaient réalisé, au niveau de la terrasse, une saignée horizontale dans la falaise, jouant le rôle de “goutte d’eau”.

La saignée en 2004

La saignée en 2004

La saignée en 2009

La saignée en 2009

les tableaux montrent également cette terrasse que l’on voit recouverte de grandes dalles en pierre, avec un puits de lumière pour éclairer l’entrée de la chapelle Venture, située en dessous.

Une partie de ces dalles était encore visible au XVIIIe siècle. Elles reposaient vraisemblablement sur une épaisse couche de terre qui recouvrait elle même une voûte en moellons. Quelques unes de ces dalles ont été retrouvées dans la grotte, 15 mètres plus bas…

Cette coupe longitudinale réalisée par Paul Courbon, permet de bien visualiser les travaux entrepris pour agrandir la brèche, aplanir le sol, construire la citerne et couvrir la terrasse au-dessus de l’aven

Le prieuré au XVIIe, dessin Paul Courbon

Le prieuré au XVIIe, dessin Paul Courbon

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