Les fouilles archéologiques de 2006 à 2009, suite
Nous avons eu en 2009, la participation d’étudiants en archéologie. Nous gardons le souvenir d’une jeune canadienne, qui a fait un travail énorme, manipulant les blocs de pierres de Bibémus qui encombraient l’entrée de la grotte et du garagaï. Ce garagaï permettait aux moines de descendre vers les jardins en contrebas de la brèche. Ces blocs pesaient quelques fois 50 à 80 kg.
Nous avons remonté 150 m3 de pierres et de terre.
C’est alors que nous avons dégagé la grotte au pied de l’escalier, juste avant le passage dans le rocher (un garagaï). Nous pouvons voir le travail effectué sous la houlette de Jean Aubert. Le procédé employé pour creuser cette grotte est parfaitement maîtrisé. Les coups de barre à mine forment une voûte quasi parfaite, la poudre noire faisant éclater le rocher.
Juin 2009, Liliane Delattre dans la grotte encore encombrée. La lumière vient de la percée naturelle en falaise
Notre ami Paul Courbon, géomètre et passionné de spéléologie, a fait des relevés et dessiné ce plan où l’on peut voir les deux grottes.
Nous avons également fouillé sous le logis d’Elzéar. Dans les années 50 et 60, nos anciens avaient jeté là les gravats de ce champ de ruines qu’était alors le Prieuré par-dessus ce qui était sans doute l’intérieur de la chapelle Venture. Nous avons retrouvé l’escalier qui descend sous le logis, dans le sens est-ouest, vers la porte cintrée.
Nous avons également creusé au pied de la falaise ouest pour retrouver l’escalier visible sur les gravures des XVIIe et XVIIIe siècle, qui descend nord-sud vers la fosse. Nous avons découvert une petite construction en pierre de forme oblongue. À quoi pouvait donc servir cette petite construction en haut de cet escalier du XVIIe siècle ?
Juin 2007, Marc Dufleid participe au début des fouilles. On voit encore bien le passage étroit vers la brèche
Organisation des fouilles au Prieuré :
Service Régional de l’Archéologie Provence ‐ Alpes ‐ Côte d’Azur : Françoise TRIALResponsable de l’opération : Liliane DELATTRE
Laboratoire d’Archéologie Médiévale Méditerranéenne ‐ Aix‐en‐Provence :Lucy VALLAURI, Ingénieur de recherche – céramologue ;Guergana GUIONOVA, Ingénieur d’étude ;Andréas HARTMANN‐VIRNICH, professeur à l’Université de Provence.
Laboratoire d’Archéologie Médiévale Méditerranéenne ‐ Aix‐en‐Provence :Lucy VALLAURI, Ingénieur de recherche – céramologue ;Guergana GUIONOVA, Ingénieur d’étude ;Andréas HARTMANN‐VIRNICH, professeur à l’Université de Provence.
En dehors de ces périodes de fouilles officielles, nous avons travaillé au coin sud-ouest de la chapelle pour continuer la calade. Nous y avons découvert deux murs parallèles en pierres grossières, en arc de cercle, espacés d’environ 1,50 m. Là encore, il est difficile de dire ce qu’étaient ces murs.