Les garagaïs de Sainte-Victoire
Sainte-Victoire, comme tous les massifs calcaires, possède ses « gouffres » impressionnants :
Le processus est toujours le même : l’eau de pluie sur le calcaire provoque une réaction chimique qui « dissout » la roche pour former des trous appelés garagaïs. A cela, s’ajoute l’action mécanique du ruissellement.
On en rencontre quelques uns sur la crête de la montagne.
LE GARAGAÏ DE CAGOLOUP
On trouve, sur la face nord de Sainte-Victoire, à proximité du GR9 près du Pic des Mouches, un gouffre de près de 15 mètres de diamètre et d’une profondeur de 15 mètres, qui débouche sur 2 puits verticaux de 10 et 25 mètres de profondeur conduisant à une grande salle : c’est le «Garagaï de Cagoloup», à 966 mètres d’altitude.
Vous pouvez y accéder assez facilement en empruntant le tracé rouge du Col des portes vers le Pic des Mouches.
Il représente un bel exemple de «puits de dissolution».
A n’en pas douter, l’eau qui a réalisé ce travail de sape ne s’arrête pas là et continue de s’infiltrer, de dissoudre et de creuser la montagne sans qu’on puisse aujourd’hui suivre sa trace.
Pour le retouver aisément : Coordonnées GPX N 43°32.370′ E 005°39.030′
GARAGAÏS EN DEVENIR…
Sur les crêtes, il n’est pas rare de trouver , à proximité du GR9, de petits garagaïs en devenir…comme celui-ci, près du Signal :
LE PETIT ET LE GRAND GARAGAÏ
Sous la grotte aux Hirondelles, on trouve deux autres Garagaïs :
Le « Petit Garagaï » est situé à quelques dizaines de mètres à gauche en descendant de la grotte aux Hirondelles. Il a une profondeur de près de 150 mètres et ne fut exploré pour la première fois qu’en 1928.
Un autre gouffre, appelé le « Grand Garagaï » se situe un peu plus à l’ouest et en contrebas de la paroi assez abrupte.
Il ne tient son nom que parce que son ouverture est beaucoup plus large que celle du « Petit Garagaï », bien que sa profondeur ne soit que d’une quarantaine de mètres.
Là encore, l’eau de ruissellement disparaît au fond de ce gouffre sans laisser de trace.