Sainte-Victoire et Cezanne
Ces blocs étaient du feu… Il y a encore du feu en eux…”
Jacqueline de Romilly écrivait :
“Cézanne a peint indéfiniment la masse claire de la montagne, comme une apparition, comme un but, comme une fin vers laquelle tout converge.
C’est le miracle de Sainte-Victoire que cette luminosité de pur rocher et cette façon qu’elle a de se détacher, précise et légère, au-dessus de tout le reste, attirant ainsi le regard”.
Le centenaire de Cézanne
Pour le centenaire de sa mort en 2006 (il est mort le 22 octobre 1906), Aix-en-Provence a rendu un hommage particulier au grand peintre à qui nous devons 44 huiles et 43 aquarelles représentant la montagne Sainte-Victoire, exposées dans les plus grands musées du monde. C’est ainsi que Sainte-Victoire est connue aussi bien à Tokyo, à Saint Petersbourg qu’à Washington !
De nombreuses manifestations ont été organisées tout au long de l’année, avec la coordination de la « Mission Cézanne 2006 ».
La représentation de la montagne Sainte-Victoire, “motif” de Cézanne, a beaucoup évoluée dans le temps et on peut suivre cette évolution en fonction des lieux où il a peint la montagne.
Sur ses tableaux, la silhouette de Sainte-Victoire sur le ciel est très caractéristique et reconnaissable de l’endroit où il posait son chevalet.
de Gardanne au sud. Ainsi ses toiles nous montrent toujours sur la gauche la
crête de Costes Chaudes, puis la pointe de la Croix de Provence (qu’il
n’a jamais représentée !) et le Signal, de forme étonnamment arrondie à
sa droite et plus ou moins écarté suivant l’angle où on se trouve, avec
sur le bas à droite l’oppidum de Saint-Antonin.
Examinons plus avant comment Cézanne a représenté la montagne Sainte-Victoire au travers de ses toiles. Malheureusement pour cause de copyright à respecter, nous ne pouvons malheureusement illustrer nos dires par les dits tableaux, mais nous citerons les musées où les retrouver.
Les tableaux de Cézanne et la montagne Sainte-Victoire
Le “motif” vu du Jas de Bouffan ( 1870- 1885)
C’est de la propriété familiale où il passa près de 40 ans de sa vie que Cézanne peignit ses premières Sainte-Victoire.
Elles sont déposées à
. Munich, Neue Pinakothek ‘la tranchée‘
. Minneapolis, Institute of Arts, ‘les marronniers‘
. Washington, National Gallery of Art, coll. Mellon
. Washington, National Gallery of Art, ‘les grands baigneurs ‘
. Aix-en-Provence, Musée Granet, ‘Betsabée‘ (timide essai d’une
montagne fantasmée, devinée dans le ciel).
Le “motif” vu des environs de Gardanne (1886 – 1890)
La paroi sud de la montagne s’étale sur toute sa longueur
Le “motif” vu de Bellevue – Montbriand (1880-1890)