Les travaux de 2006 à 2009

  • Discussions sur les orientations

Dès 2003, un comité de pilotage, constitué du Syndicat mixte Concors – Sainte-Victoire (créé après l’incendie de 1989 pour gérer le massif de Sainte-Victoire et labellisé Grand Site Sainte-Victoire en 2004) et de notre association, sous l’impulsion du Président Pierre Ledez, se met au travail pour décider des mesures à mettre en place pour améliorer l’accueil et la sécurité des visiteurs du Prieuré. Le nombre de visiteurs était estimé à 30 000 personnes par an (l’estimation actuelle est de 60 000 par an).
En effet, les installations du refuge ont vieilli ; elles ne sont plus aux normes de sécurité qui ont évolué ; la Brèche des moines n’offre aucune protection du haut de ses quarante mètres d’à-pic ; les bâtiments sont mal protégés contre la foudre.

• La calade

Un bon “caladeur” au Prieuré réalise environ 1 m2 par jeudi. Il y avait à peu près 160 m2 de calade à réaliser. Les “caladeurs” ont été formés en 2006 par René Sète, professionnel, qui réalise lui-même des calades et des constructions en pierres sèches.

Claude Taisne, Marie-Danièle et Charles Martini, Marc Dufleid entament la calade d'une portion de l'esplanade

Claude Taisne, Marie-Danièle et Charles Martini, Marc Dufleid entament la calade d’une portion de l’esplanade

René Sète forme de futurs caladeurs.

René Sète forme de futurs caladeurs.

Un beau fil d’eau central descend vers l’esplanade.

Un beau fil d’eau central descend vers l’esplanade.

Geneviève Boué, Yves Richard et X caladent dans la descente vers l’esplanade.

Geneviève Boué, Yves Richard et X caladent dans la descente vers l’esplanade.
On creuse un espace sur environ 20 à 30 cm de profondeur, sur quelques décimètres carrés, on dépose un lit de terre tamisée au fond, on place les grosses pierres, face plate en haut, en ligne droite, bien serrées les unes contre les autres le long d’une règle ou d’une corde. Après quoi, on remplit derrière avec des pierres plus petites. Quand on a fini de remplir l’espace, on reverse de la terre tamisée par-dessus pour combler les interstices. On dame, on ajoute de la terre, on dame…. et ainsi de suite. Un petit coup de balai par-dessus de temps en temps, permet de bien répartir la terre.
.• Le réseau anti-foudre

Nous creusons tout autour de l’esplanade et même au long de la chapelle côté nord des tranchées pour y dérouler le ruban conducteur. C’est une entreprise de la région lyonnaise qui effectue le raccordement de tous les tronçons et complète l’installation.

Il faut creuser de nombreuses tranchées, Guy Gautier est à l'œuvre

Il faut creuser de nombreuses tranchées, Guy Gautier est à l’œuvre

Mise en place du réseau anti-foudre derrière la chapelle

Mise en place du réseau anti-foudre derrière la chapelle
• Les grands travaux

Ils débutent le 5 novembre 2007. Ce jour-là, nous montons pour le premier héliportage de plusieurs dizaines de rotations entre le pré de Monsieur de Barbarin dans la vallée de Vauvenargues et le Prieuré. Avec les entreprises venues pour travailler, nous recevons bétonnière, ciment, sable, outillages, etc. Des grilles ferment le Prieuré, à l’ouest et à l’est jusqu’à fin novembre 2008. L’esplanade est maintenant encombrée de tout ce matériel.

2007-11-05 héliportage chez Monsieur de Barbarin

2007-11-05 héliportage chez Monsieur de Barbarin

2007-11-05 Héliportage au Prieuré

2007-11-05 Héliportage au Prieuré

2007, l'esplanade encombrée

2007, l’esplanade encombrée
Nous nous attaquons désormais à un énorme travail de démolition et de préparation du travail des entreprises. Pendant tout ce temps, nous sommes chaque jeudi une quinzaine de bénévoles à travailler en bonne entente avec les entreprises.
L’entreprise CELLE est spécialisée dans la restauration de monuments historiques, AMAK effectuera les travaux de sécurisation de la fosse. Eric Piquet réalisera toute la ferronnerie de la cheminée, des bat-flanc, des portes donnant sur le cloître, des fenêtres, des étagères et de la table, qui trône au milieu du refuge.

• Le refuge, ancien bâtiment de vie des moines

L’ancien bâtiment de vie des moines, appelé familièrement “monastère” a été reconstruit dans les années 1960 et transformé en refuge pour les randonneurs. Il ne subsistait à l’époque que les façades ouest et est. Les murs nord et sud ne s’élevaient plus que sur la moitié de leur hauteur initiale.
Nous entreprenons de faire place nette, de dépouiller entièrement l’intérieur, pour permettre la mise en place des nouvelles installations.
L’intérieur du refuge est débarrassé de ses bat-flancs en bois et des bancs métalliques. Les disqueuses envoient de superbes gerbes d’étincelles. L’ancienne cheminée est aussi à démolir, alors que nos anciens, dans les années 1960, l’avaient construite très solide…

Découpe des bancs métalliques

Découpe des bancs métalliques

Jacques Deburghraeve démolit les murets

Jacques Deburghraeve démolit les murets

Marc Dufleid découpe la hotte de l’ancienne cheminée

Marc Dufleid découpe la hotte de l’ancienne cheminée
Les murs qui obstruaient les portes des cellules des moines donnant sur le “cloître” derrière le bâtiment sont abattus. Paul Brès démolit lui-même un mur qui obstruait une porte de cellule de moine et qu’il avait contribué lui-même à construire ! L’intérieur du refuge est devenu le palais des courants d’air et de la poussière.

Paul Brès avec la percuteuse.

Paul Brès avec la percuteuse.

Yves Richard, Guy Gautier et Jacques Deburghraeve dans la poussière

Yves Richard, Guy Gautier et Jacques Deburghraeve dans la poussière

Vue intérieur du refuge

Vue intérieur du refuge
Une fois l’intérieur dépouillé, il faut sabler les surfaces de tout l’intérieur du bâtiment pour les nettoyer de l’épaisse couche de suie et de graffitis.
La cheminée est reconstruite à l’ouest, comme elle l’était au XVIIe siècle.
Les nouvelles portes des cellules des moines côté est sont en verre translucide et sont munies en leur milieu d’un panneau en bois décoratif.
Contre le mur est, des étagères permettent aux randonneurs d’entreposer leurs affaires.
Les nouveaux bat-flancs et le parquet sont en lames de châtaignier.

Des portes translucides pour la lumière, des étagères pour ranger des affaires

Des portes translucides pour la lumière, des étagères pour ranger des affaires

Un parquet en châtaignier, une cheminée toute neuve

Un parquet en châtaignier, une cheminée toute neuve
Il ne manque que la table du refuge. Elle a été fabriquée, comme toute l’abondante ferronnerie de ce monastère-refuge, par Erik Piquet. Elle arrive au mois de mars 2009, héliportée et déposée devant le porche et non pas sur l’esplanade comme d’habitude. Nous ne sommes que huit ce jour-là, mais heureusement huit, car la table est lourde et encombrante avec ses deux bancs solidaires.

Héliportage de la table

Héliportage de la table

La table est lourde !

La table est lourde !

La table installée dans le refuge.

La table installée dans le refuge.
• Les évacuations d’eau pluviale

Ces travaux à l’intérieur du monastère nous permettent de faire passer les tuyaux en PVC qui conduisent l’eau de la toiture vers la citerne en passant par les soupiraux de la cave maintenant invisibles. Ces tuyaux rejoignent les tronçons de canalisations souterraines en pierres de Bibémus en place depuis le XVIIe siècle. À chaque changement de direction, il faut installer un regard.

Un tuyau évacue l’eau de pluie de la toiture du refuge vers la citerne.

Un tuyau évacue l’eau de pluie de la toiture du refuge vers la citerne.

Mise en place d’un regard au pied refuge : Marc Dufleid et Sauveur Mamo

Mise en place d’un regard au pied refuge : Marc Dufleid et Sauveur Mamo

Tuyau le long de la fosse

Tuyau le long de la fosse

Tuyau le long de l’escalier de la fosse : Jean-Paul Michel et Guy Gautier

Tuyau le long de l’escalier de la fosse : Jean-Paul Michel et Guy Gautier
• Sécurisation du tour de la fosse et de la brèche

Quand commencent ces travaux de consolidation des murs de la fosse en 2007, nous avons déjà creusé plusieurs mètres de profondeur lors des fouilles archéologiques. Nous avons également dégagé l’escalier qui descend, nord-sud, depuis l’esplanade vers la fosse. De même nous avons creusé devant le logis d’Elzéar sur une profondeur de 5 à 6 mètres.
La porte plein cintre, en pierres de Bibémus, date du XVIIe siècle. Elle est maintenant bien dégagée et restera visible pour les visiteurs.

La terre qui arrivait jusqu’au ras du logis d’Elzéar

La terre qui arrivait jusqu’au ras du logis d’Elzéar

... au sud du refuge...

… au sud du refuge…

... a été dégagée, lors des fouilles archéologiques

… a été dégagée, lors des fouilles archéologiques
Nous abaissons le niveau du mur qui domine la fosse du côté de l’esplanade pour trouver un support solide sur lequel faire reposer un mur stable. Celui-ci sécurisera la fosse du côté de l’esplanade. Une passerelle donnera accès à la Brèche des moines.

Louis Cochet travaille à la recherche d’un support solide.

Louis Cochet travaille à la recherche d’un support solide.
L’entreprise AMAK construit le parapet devant la fosse. Ce parapet se prolonge par une barrière métallique jusqu’au mur du monastère-refuge.
Ils construisent aussi le parapet de la brèche. Nous les voyons se déplacer sur des planches étroites qui dominent le Jardin des moines, ou bien encordés le long des parois de la fosse pour préparer l’installation des garde-corps et des passerelles.

construction du parapet de la brèche

construction du parapet de la brèche

en rappel au dessus de la fosse

en rappel au dessus de la fosse
Les entreprises consolident les murs existants. Par coulinage, on comble les trous entre les pierres. Pour cela, on introduit des tuyaux dans les interstices entre les pierres et à l’aide d’un entonnoir, on y fait couler un béton à la chaux. Les pierres sont rejointoyées toujours avec un mortier à la chaux, comme au XVIIe siècle.

Coulinage : on voit les tuyaux...

Coulinage : on voit les tuyaux…

... dans lesquels on fait couler le béton à la chaux

… dans lesquels on fait couler le béton à la chaux

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