Les travaux de 2006 à 2009
- Discussions sur les orientations
Dès 2003, un comité de pilotage, constitué du Syndicat mixte Concors – Sainte-Victoire (créé après l’incendie de 1989 pour gérer le massif de Sainte-Victoire et labellisé Grand Site Sainte-Victoire en 2004) et de notre association, sous l’impulsion du Président Pierre Ledez, se met au travail pour décider des mesures à mettre en place pour améliorer l’accueil et la sécurité des visiteurs du Prieuré. Le nombre de visiteurs était estimé à 30 000 personnes par an (l’estimation actuelle est de 60 000 par an).
En effet, les installations du refuge ont vieilli ; elles ne sont plus aux normes de sécurité qui ont évolué ; la Brèche des moines n’offre aucune protection du haut de ses quarante mètres d’à-pic ; les bâtiments sont mal protégés contre la foudre.
• La calade
Un bon “caladeur” au Prieuré réalise environ 1 m2 par jeudi. Il y avait à peu près 160 m2 de calade à réaliser. Les “caladeurs” ont été formés en 2006 par René Sète, professionnel, qui réalise lui-même des calades et des constructions en pierres sèches.
Nous creusons tout autour de l’esplanade et même au long de la chapelle côté nord des tranchées pour y dérouler le ruban conducteur. C’est une entreprise de la région lyonnaise qui effectue le raccordement de tous les tronçons et complète l’installation.
Ils débutent le 5 novembre 2007. Ce jour-là, nous montons pour le premier héliportage de plusieurs dizaines de rotations entre le pré de Monsieur de Barbarin dans la vallée de Vauvenargues et le Prieuré. Avec les entreprises venues pour travailler, nous recevons bétonnière, ciment, sable, outillages, etc. Des grilles ferment le Prieuré, à l’ouest et à l’est jusqu’à fin novembre 2008. L’esplanade est maintenant encombrée de tout ce matériel.
L’entreprise CELLE est spécialisée dans la restauration de monuments historiques, AMAK effectuera les travaux de sécurisation de la fosse. Eric Piquet réalisera toute la ferronnerie de la cheminée, des bat-flanc, des portes donnant sur le cloître, des fenêtres, des étagères et de la table, qui trône au milieu du refuge.
• Le refuge, ancien bâtiment de vie des moines
L’ancien bâtiment de vie des moines, appelé familièrement “monastère” a été reconstruit dans les années 1960 et transformé en refuge pour les randonneurs. Il ne subsistait à l’époque que les façades ouest et est. Les murs nord et sud ne s’élevaient plus que sur la moitié de leur hauteur initiale.
Nous entreprenons de faire place nette, de dépouiller entièrement l’intérieur, pour permettre la mise en place des nouvelles installations.
L’intérieur du refuge est débarrassé de ses bat-flancs en bois et des bancs métalliques. Les disqueuses envoient de superbes gerbes d’étincelles. L’ancienne cheminée est aussi à démolir, alors que nos anciens, dans les années 1960, l’avaient construite très solide…
La cheminée est reconstruite à l’ouest, comme elle l’était au XVIIe siècle.
Les nouvelles portes des cellules des moines côté est sont en verre translucide et sont munies en leur milieu d’un panneau en bois décoratif.
Contre le mur est, des étagères permettent aux randonneurs d’entreposer leurs affaires.
Les nouveaux bat-flancs et le parquet sont en lames de châtaignier.
Ces travaux à l’intérieur du monastère nous permettent de faire passer les tuyaux en PVC qui conduisent l’eau de la toiture vers la citerne en passant par les soupiraux de la cave maintenant invisibles. Ces tuyaux rejoignent les tronçons de canalisations souterraines en pierres de Bibémus en place depuis le XVIIe siècle. À chaque changement de direction, il faut installer un regard.
Quand commencent ces travaux de consolidation des murs de la fosse en 2007, nous avons déjà creusé plusieurs mètres de profondeur lors des fouilles archéologiques. Nous avons également dégagé l’escalier qui descend, nord-sud, depuis l’esplanade vers la fosse. De même nous avons creusé devant le logis d’Elzéar sur une profondeur de 5 à 6 mètres.
La porte plein cintre, en pierres de Bibémus, date du XVIIe siècle. Elle est maintenant bien dégagée et restera visible pour les visiteurs.
Ils construisent aussi le parapet de la brèche. Nous les voyons se déplacer sur des planches étroites qui dominent le Jardin des moines, ou bien encordés le long des parois de la fosse pour préparer l’installation des garde-corps et des passerelles.