En 2014, avec Marc Leinekugel, nous avions effectué la reconnaissance d’un itinéraire possible, de Bibemus ou Vauvenargues vers le Prieuré, pour acheminer, à dos d’âne et de mulet, les matériaux de construction du Prieuré, dans les années 1660.
Cet itinéraire suit en partie un sentier figurant sur le cadastre napoléonien de 1829 et donne une justification à la réalisation du chemin empierré sous l’enceinte nord de la propriété des moines.
Aujourd’hui, nous allons faire la reconnaissance d’un autre itinéraire, avec des ânes du Conseil Départemental, pour montrer qu’on pouvait acheminer des matériaux en provenance du Tholonet ou de Beaurecueil, en empruntant une partie de chemin qui figurait sur le cadastre napoléonien.
Tout d’abord, en quittant le barrage de Bimont, nous apercevons la sortie du by-pass, canal souterrain nouvellement creusé pour dériver les eaux du Verdon et les déverser dans le contre barrage, afin d’assurer l’alimentation en eau pendant la durée des grands travaux de rénovation du barrage qui sera vidangé en 2017.
Sur la prairie située au sud du barrage, nous attendons l’arrivée de Nicolas et Céline, éco-guides au Conseil Départemental, avec leurs ânes. Le van arrive vers 9 h 15, Céline et Nicolas sortent Cacahuète et Framboise, les préparent avec grand soin. Pour ces gracieuses ânesses, ce sera leur première montée jusqu’aux crêtes du massif !
Cette vidéo résume une partie de cette montée sportive, alternant allures rapides et nombreux arrêts.
Au départ, nous allons bon train, pas le temps de traîner !
Le large chemin ombragé fait place ensuite à un petite sente descendant puis remontant le vallon de la Dispute. Framboise et Cacahuète n’ont pas l’habitude de monter des raidillons, elles s’arrêtent souvent….Céline, spécialiste des chevaux et des ânes, nous apprend que les ânes ne sont pas têtus, il faut leur laisser le temps de récupérer et réfléchir, bref de s’adapter aux nouvelles situations.
Nous arrivons enfin sur les crêtes des Costes Chaudes, pour rejoindre le sentier Imoucha.
Beaucoup de rochers et de dalles à franchir, pas facile pour des “ânesses de vallée” ! Les encourager à la voix, avec une gourmandise, les flatter, les féliciter, les pousser un peu parfois, toutes les méthodes douces seront essayées, la carotte plutôt que le bâton !
Avant le pas de l’Escalette, le sentier est moins raide, nos ânesses accélèrent, nos souffles aussi !
Arrivés au Pas du Moine, nous empruntons, vers l’est, le chemin empierré longeant le mur d’enceinte qui délimitait la propriété des moines au XVIIe siècle.
Il n’y a plus qu’à rejoindre le chemin des Venturiers, encore quelques lacets et c’est la dernière ligne droite vers le Prieuré.
Accueil triomphal devant le porche, au son de la cloche, il est midi en effet !
Jean-Karim et Marc dirigent les ânesses vers la citerne, mais celle-ci en dédaignent l’eau ! Cacahuète ne supporte pas le bruit de la disqueuse et veut s’en aller !
Merci à Céline, Nicolas et Marc pour cette belle ascension, en si bonne compagnie !
Régis prend des photos, nous aurons droit prochainement à un petit article dans La Provence…
Framboise et Cacahuète ont bien mérité un peu de calme, à l’écart de la foule.
Merci à Daniel T. pour ses photos !
Pendant notre ascension, les bénévoles arrivés tôt ce matin, ont eu fort à faire…