2024 - Des nouvelles toitures pour le Prieuré
Le projet consiste à remplacer les 300 m² de tôles nervurées recouvrant les toitures des différents bâtiments par des tuiles anciennes en terre cuite de forme arrondie, appelées tuiles canal, comme elles y étaient au XVII siècle.
Le résultat sera esthétique et les vues aériennes ou plongeantes (du Prieuré) valorisées !
Ce projet, dont les responsables sont Christian Schmitt et Marc Dufleid n’est finalisé que fin 2024, après constitution et soumission des différents dossiers d’études (avant-projet, demande de permis de construire, étude de projet, plans d’exécution, consultation des entreprises) et recherches de financements privés et publics durant les années 2021 à 2023.
Pour rappel, le changement des panneaux photovoltaïques fait l’objet d’un lot séparé, il est décrit sur une autre page… La vidéo située à droite résume les principales étapes des travaux réalisés par l’entreprise KFCE
En 2021 :
Pour commencer, l’architecte Jacques de Welle et le bureau d’étude se rendent au Prieuré pour analyser les toitures existantes. Il faut donc déboulonner quelques bacs acier sur le toit de la chapelle et celui du monastère et évaluer les petites charpentes et les voûtes, qui s’avèrent être en bon état.
En 2022 et 2023, l’architecte revient pour prendre des mesures des toitures.
En mars 2023, Laurent et Pierre Guilhaumon calculent les pentes de toutes les toitures et en juin, Christian et Philippe Fortin réalisent un témoin de tuiles grandeur nature
Laissons la parole à Christian : « L’appel d’offre du lot “couverture” avait été lancé à l’automne 2023 et nous avons obtenu six réponses début janvier 2024. Notre choix s’est arrêté sur l’entreprise de charpente couverture KFCE basée à Berre l’Étang, déclarée la mieux-disante au regard des critères de sélection inscrits au règlement de consultation. Son offre apportait les garanties attendues en termes de délais, de prix, de références, d’organisation technique et humaine et de gestion des contraintes de chantier liées à la particularité du site.
Une fois l’entreprise désignée, nous avons pu fixer avec elle le calendrier précis de réalisation devant notamment tenir compte des règles impératives en matière d’héliportage. En effet, la période sensible pour l’aigle de Bonelli, présent sur le massif, s’étale de décembre à août, ce qui interdit alors tout héliportage. De fait, le créneau d’intervention de l’entreprise se limite donc à trois mois : de début septembre à fin novembre.
Le 3 septembre, 38 rotations de l’hélicoptère livrent l’ensemble des colis préparés par l’entreprise KFCE : palettes de tuiles, bois de charpente, rouleaux de membrane d’étanchéité, sable, ciment, petit matériel, citerne d’eau, échafaudage, échelles, monte-matériaux, bétonnière, plieuse, outillage ; rien ne devait manquer ! »
Voilà à quoi ressemble l’esplanade envahie par le matériel. Déjà, le 28 août, le prieure était fermé aux visiteurs pour des raisons de sécurité.
Un mistral violent empêchant les couvreurs de monter sur les toits, le chantier ne débute qu’à la mi- septembre.
Le 19 septembre, la préparation du toit de la chapelle est quasiment achevée : les membranes d’étanchéité sont collées au voligeage, les liteaux sont fixés aux contrelattes.
Les bacs-acier du monastère-refuge, sont en cours de démontage, puis descendus et entreposés sur l’esplanade, laissant voir le voligeage de panneaux de bois conservé.
Les rouleaux de la membrane goudronnée sont déroulés au fur et mesure de l’enlèvement des bacs-acier, puis collés au chalumeau en leurs extrémités et par des bandes adhésives sur les liserés. Le toit du refuge est donc protégé des intempéries.
Une photo du 22 septembre montre le toit du refuge recouvert de contrelattes, tandis que les bacs aciers du toit du cloître ne sont pas encore enlevés. Quatre jours après, nous constatons que, malgré le brouillard, les préparations du toit du refuge et du cloître sont bien avancées.
Le 26 septembre, réunion de chantier avec l’architecte, Le responsable des travaux de KFCE Michel Contini, Laurent, Christian et Marc. Compte tenu d’un fort mistral, les couvreurs ne peuvent monter sur les toits.
Le 3 octobre, la première couche de tuiles, « le courant », (tuiles neuves dont la face creuse est sur le dessus) est déjà collée aux liteaux sur les toits du refuge et du cloître. Les tuiles de rive ont été cimentées. Un petit monte-charge permet l’acheminement de paquets de tuiles jusqu’au toit.
Les couvreurs s’emparent des paquets et les déposent sur le toit, à intervalles réguliers. Fred, un des couvreurs, montre comment sont fixés les tuiles anciennes du couvert (face bombée sur le dessus à l’aide de crochets.
Vues plongeantes sur les toitures ce jour-là :
Le 10 octobre, la presque totalité du toit du refuge et du toit du cloître sont recouvertes des deux couches de tuiles. Les couvreurs cimentent les tuiles faitières du cloitre avant celles du refuge.