Les fouilles archéologiques de 2006 à 2009
Une première période de fouilles s’est déroulée en avril 2006. Nous recherchons la chapelle Venture, qui existait au XIIIe siècle. Un groupe de 4 ou 5 personnes creuse au fond du cloître, sous la houlette d’André Cochet, prêtre et archéologue lui-même, responsable des objets en plomb du musée de Fourvière à Lyon.
En même temps, une bonne vingtaine de bénévoles fouillent dans la fosse, sous la brèche des moines. Notre archéologue Liliane Delattre, responsable du chantier, surveille à la fois la fouille derrière le monastère-refuge et celle de la « fosse » sous la brèche des moines. Elle redoute le travail destructeur des « tractopellistes » qui, dans leur ardeur au travail peuvent détruire des vestiges intéressants.
Les fouilles au fond du cloître ne donnent rien, si ce n’est de la suie sur le rocher que nous ne retrouvons pas sur le mur du monastère juste en face. Un feu sans doute allumé avant la construction du Prieuré, mais que peut-on dire de plus ? La datation au carbone 14 coûte cher. Le trou sera rebouché plus tard.
En juillet 2006, Monsieur de Barbarin, maire de Vauvenargues depuis 1965, vient se rendre compte de l’avancée des travaux. Nous l’avons senti très concerné par ce que nous faisons. C’est sous son égide que la municipalité de Vauvenargues a cédé la propriété du Prieuré à l’association des Amis de Sainte-Victoire, pour le franc symbolique, à condition de restaurer et d’entretenir ce Prieuré.
En juillet 2006, Monsieur de Barbarin, maire de Vauvenargues depuis 1965, vient se rendre compte de l’avancée des travaux. Nous l’avons senti très concerné par ce que nous faisons. C’est sous son égide que la municipalité de Vauvenargues a cédé la propriété du Prieuré à l’association des Amis de Sainte-Victoire, pour le franc symbolique, à condition de restaurer et d’entretenir ce Prieuré.
Les années suivantes, nous avons continué à fouiller pour retrouver le passage dans le rocher (un garagaï) et la grotte creusée sous la conduite de Jean Aubert, où il voulait installer une chapelle avant la construction du Prieuré. Ces fouilles se déroulent en même temps que les ‘grands travaux’ de sécurisation et de rénovation de novembre 2007 à 2009, par périodes de 3 à 4 jours, jusqu’en 2009.
On voit très bien dans la fosse les traces du début des fouilles sur la falaise ouest et au ras de l’actuelle poutre en béton sous la porte en plein-cintre.
Nous avons trouvé sur des mètres de profondeur des vestiges très XXe siècle : boîtes de sardines, papiers dorés, tubes de crème de marron, bouteilles, dont une du “Docteur Pinard”, tessons de verre ; de temps à autre, des tessons de poteries ; mais également quelques pièces de monnaie, dont une pièce de monnaie livre double tournois de 1643 (année de la mort de Louis XIII).
Nous avons trouvé sur des mètres de profondeur des vestiges très XXe siècle : boîtes de sardines, papiers dorés, tubes de crème de marron, bouteilles, dont une du “Docteur Pinard”, tessons de verre ; de temps à autre, des tessons de poteries ; mais également quelques pièces de monnaie, dont une pièce de monnaie livre double tournois de 1643 (année de la mort de Louis XIII).
Nous avons trouvé également dans le cloître une pièce à l’effigie de Louis XVI. La pièce n’est pas en très bon état. Notre archéologue, Liliane Delattre, trouve la photo d’une même pièce, en bon état, sur Internet, où l’on voit apparaître plus de détails.
C’est une pièce originale de 2 sols, constitutionnelle de 1792, frappée à Arras comme l’atteste le W avec un point en dessous et en métal de cloche, de 34 mm de diamètre. Une période charnière où la Révolution bascule vers la République.
C’est une pièce originale de 2 sols, constitutionnelle de 1792, frappée à Arras comme l’atteste le W avec un point en dessous et en métal de cloche, de 34 mm de diamètre. Une période charnière où la Révolution bascule vers la République.
Nous avons beaucoup de petits tessons de poteries du XVIIe siècle.
Et même les tessons de poteries de deux jarres hispaniques, datant du XIIIe siècle, venant du sud de l’Espagne et qui pouvaient contenir plusieurs centaines de litres. Ces jarres correspondent à la période de la chapelle Venture. Est-ce pour autant qu’il y avait alors une présence permanente à ce qui n’était à l’époque qu’un ermitage ? Rien ne permet de l’affirmer.
Et même les tessons de poteries de deux jarres hispaniques, datant du XIIIe siècle, venant du sud de l’Espagne et qui pouvaient contenir plusieurs centaines de litres. Ces jarres correspondent à la période de la chapelle Venture. Est-ce pour autant qu’il y avait alors une présence permanente à ce qui n’était à l’époque qu’un ermitage ? Rien ne permet de l’affirmer.
Tesson d’une jarre islamique du XIIIe siècle provenant du Sud de l’Espagne et pouvant contenir plusieurs centaines de litres.
Pour remonter les grosses pierres et les seaux de terre et de pierres, nous avons installé un palan au-dessus de la fosse. Pendant des jours et des jours, au fond de la fosse, une équipe remplissait les seaux ou attachait les grosses pierres et une équipe sur la passerelle, à l’aide du palan, remontait les seaux et les pierres.
Les conducteurs de brouettes allaient soit déverser la terre et les pierres informes sur le sentier au nord de la chapelle pour en surélever le niveau, soit vers ce qui est maintenant “l’amphithéâtre” tandis que nous alignions les pierres de Bibémus le long de la falaise ouest, afin de former des banquettes accueillantes pour les randonneurs.